Les troubles du sommeil expliqués aux parents

Nous vous proposons ici une boîte à outils pour déceler et appréhender les troubles du sommeil de votre enfant.

LE SOMMEIL CHEZ L’ENFANT ET L’ADOLESCENT, GÉNÉRALITÉS

LE SOMMEIL CHEZ L’ENFANT ET L’ADOLESCENT, GÉNÉRALITÉS

Il est dit que nous passerons un tiers de notre vie d’adulte à dormir. Le nouveau-né y passe les deux tiers de son temps et l’enfant la moitié.Il ne s’agit pas de tuer le temps quand il fait noir ni de le perdre. Le sommeil est crucial pour le bien-être physique et psychique, la croissance, le métabolisme, les défenses immunitaires, les apprentissages, la gestion des émotions et des bons comportements, etc … Or qui a plus besoin de grandir et d’apprendre qu’un  jeune enfant. Il n’y a rien de plus naturel que le sommeil et aucun sommeil n’est plus profond que celui d’un enfant. Néanmoins c’est à nous de lui offrir les conditions de sommeil idéales. Le sommeil c’est du sur-mesure : il faut apprendre à reconnaître et à respecter le besoin de sommeil de chacun de vos enfants. Pour cela, vous trouverez ici quelques explications sur le fonctionnement du sommeil, quelques règles à respecter et des conseils à mettre en place.

Le besoin de sommeil varie en fonction de son âge

Sur une journée de 24 heures, un nouveau-né dort les 2/3 du temps ; un élève de maternelle dort la moitié du temps et un collégien doit dormir 10 heures. L’heure du coucher doit donc être adaptée aux contraintes sociales (école, garderie, nounou) pour lui permettre de dormir suffisamment longtemps pour récupérer. Les siestes sont souvent nécessaires jusqu’à l’entrée en primaire.

Dans une même tranche d’âge, tous les enfants n’ont pas les mêmes besoins

Certains sont de petits dormeurs et d’autres sont de longs dormeurs. Ils le resteront à l’âge adulte. Les longs dormeurs auront longtemps besoin d’une sieste. Si on oblige les courts dormeurs à faire des siestes, ils ne dorment plus la nuit

L’endormissement sera d’autant plus rapide que l’heure du coucher respecte son chronotype.

Ce chronotype est programmé par l’horloge interne qui contrôle nos rythmes biologiques. Certains enfants sont des couche-tôt-lève-tôt. D’autres enfants sont des couche-tards, mais ce trait se renforce surtout à la fin de l’adolescence.

Donc toute la famille ne peut pas suivre le même rythme. Le petit dernier ne peut pas attendre que papa/maman rentrent tard du travail pour lire l’histoire avant d’aller dormir.

L’horloge biologique ne change pas d’heure tous les week-ends

Votre petit dernier ne peut pas suivre votre rythme ni celui de ses aînés. Pour lui, semaine ou WE, école ou pas, il doit être couché à la même heure. En revanche quand il n’a pas classe il peut faire la grasse matinée.

Votre ado sort le WE. Privilégier le vendredi soir car il ne doit pas faire la grasse matinée dimanche matin, ni la sieste dimanche après-midi, au risque de ne pas dormi dimanche soir et de commencer la semaine en privation de sommeil

L’horloge biologique se règle avant 6 mois et se dérègle à l’adolescence

Jusqu’à 3 mois, les enfants s’endorment en sommeil agité (ou sommeil paradoxal) ce qui serait tout à fait anormal pour un adolescent ou un adulte (Cf. chapitre narcolepsie). Un cycle dure 60 minutes et ils réveillent toutes les 3-4 heures

A partir de 3 mois ils s’endorment en sommeil lent, comme les adultes  et entre 3 et 6 mois on voit apparaître les mêmes figures physiologiques du sommeil (Cf. figures physiologiques du sommeil)

A 6 mois, et souvent avant, ils sont en général tous synchronisés sur le rythme de la famille.

BON A SAVOIR  si votre enfant ne fait pas ses nuits, il faut renforcer les habitudes qui vont le synchroniser. On les appelle les donneurs de temps (l’alimentation, la lumière, le jeu, le bruit) 

Un enfant doit s’endormir et se rendormir seul

Pour un tout petit ça veut dire sans vous. Un enfant qui s’endort dans les bras ou dans le lit de ses parents ne comprend pas pourquoi il est seul la première fois qu’il se réveille et il pleure.

Un enfant pleure et bouge la nuit. Si vous allez le voir dès qu’il pleure, vous le réveillez vraiment et si il vous a pour lui tout seul en plein milieu de la nuit, il en est ravi. Il faut limiter les interactions.

BON A SAVOIR : il est important d’établir un rituel du coucher, un moment privilégié avec l’enfant (lecture, berceuse) mais il faut savoir quitter la pièce avant qu’il ne soit endormi. Mais si vous avez pris un mauvais départ (ou après qu’il ait été malade et qu’il ait dormi avec vous), pas de panique. Il existe des techniques dites d’extinction progressive.

Pour un ado, ça veut dire sans sa tablette, son téléphone, et sans cannabis etc …

La journée on interagit, la nuit on déconnecte

La nuit on dort dans sa chambre, dans le noir. La journée on fait la sieste dans une autre pièce ou dans la chambre avec volets ouverts ou demi-fermés

L’allaitement ou le biberon de la journée s’accompagnent de lumière, de sourires, de câlins, de jeux. La nuit vous le nourrissez dans la pénombre puis vous partez

De même le change de la nuit qui doit être différent de celui de la journée.

Après 3 mois, il n’y a plus de raison de donner un biberon la nuit. Un enfant qui pleure n’a pas toujours faim. Un enfant qu’on alimente la nuit dort moins. Il présente plus de risques d’obésité, de reflux gastro-œsophagien, d’allergies, de mort subite.

 

Pour un adolescent, ça veut dire « déconnexion » numérique, pas de téléphone, pas de réseaux sociaux 30 minutes avant le coucher. L’être humain vit la journée et dort la nuit selon la luminosité. Ce rythme est entretenu par la sécrétion de mélatonine. Les écrans perturbent ce rythme de la mélatonine.

Idéalement la chambre est plongée dans l’obscurité. Pour un ado, ça veut dire des volets aux fenêtres, pas de radio-réveil lumineux, pas de veilleuse. Les appareils électriques sont éteints, pas seulement mis en veille.


BON A SAVOIR : si votre enfant a l’âge d’avoir peur du noir, il peut bien sur dormir avec une veilleuse mais elle doit se trouver à l’autre bout de la chambre, loin de ses yeux.

VOTRE ENFANT SOUFFRE-T-IL D’UN TROUBLE DU SOMMEIL ?

VOTRE ENFANT SOUFFRE-T-IL D’UN TROUBLE DU SOMMEIL ?

Cette situation n’est pas rare et souvent négligée. Pourtant les conséquences pour votre enfant peuvent être importantes, sur sa scolarité, son comportement ou même sa croissance.

Un mauvais sommeil peut être du à un temps de sommeil insuffisant, l’insomnie, ou à un sommeil altéré par des apnées ou des mouvements incessants. 

Un mauvais sommeil peut provoquer de l’énervement dans la journée mais il pourrait aussi s’agir d’un trouble attentionnel avec hyperactivité. 

Enfin un mauvais sommeil peut provoquer de la somnolence la journée mais il pourrait aussi s’agir d’une pathologie plus rare, la narcolepsie.

Vous vous posez des questions car le sommeil de votre enfant est très agité.

Ensemble, essayons de répondre à vos questions

Votre enfant souffre peut-être d’un trouble respiratoire du sommeil.

S’il est plus frappant de parler d’apnées du sommeil, Il parait plus juste de parler de troubles respiratoires obstructifs nocturnes de l’enfant.

Cette pathologie n’est pas nouvelle, elle est probablement en augmentation constante, notre mode de vie moderne comportant de nombreux facteurs de risques. 

Prévalence :

-Les études rapportent  que 2 à 5 % des enfants souffrent d’un syndrome d’apnées du sommeil  et que 5 à 30 % des enfants sont ronfleurs .

Facteurs de risques : 

-Antécédents familiaux d’apnées du sommeil – prématurité – Terrain allergique – Asthme – Tabagisme passif – Hypertrophie végétations,  des amygdales – Petite mâchoire – Syndrome pierre robin – Trisomie 21 – Surcharge pondérale – Myopathies – Obésité 

Physiopathologie : 

– Les troubles respiratoires sont la conséquence d’une inadéquation entre contenant et contenu dans les voies aériennes supérieures : l’obstruction résulte généralement d’une hypertrophie des végétations et ou des amygdales, l’enfant allongé et endormi, doit « forcer le passage « , avec des efforts respiratoires importants. S’il n’y parvient pas le débit d’air baisse : hypopnées, voire s’arrête : apnées. 

Symptômes Nocturnes : 

– Ronflements, respiration bruyante – Respiration buccale – Sommeil agité – Sueurs nocturnes – Enurésie primaire ou secondaire, nycturie, – Réveils nocturnes, – Soif, bave sur oreiller – Parasomnies : Cauchemars, somnambulisme, terreurs nocturnes, grincements de mâchoire, somniloquie. 

Symptômes Diurnes : 

 – Fatigue matinale et ou diurne – Soif, boire la nuit, ouche sèche matin – Difficulté à s’éveiller le matin, ou éveil précoce – Colères, troubles du comportement, agressivité, ou timidité excessive – Agitation motrice, – Troubles des apprentissages – Trouble du l’attention et de la concentration – Retard ou ralentissement de la croissance  staturo-pondérale – Hypertension artérielle, surtout chez enfant obèse – Tachycardie diurne.

Diagnostic : 

-Interrogatoire et examen clinique – Bilan allergologique – Polygraphie ventilatoire ou Polysomnographie

Prise en charge : 

-Elle est multidisciplinaire Toujours proposer un traitement médical en première intention, mais la chirurgie est parfois nécessaire.

Médical: 

-Eviction des allergènes, des polluants tels que la fumée de tabac – lavage de nez – anti-allergiques – Corticoides inhalés – Désensibilisation – Kiné linguale- Apprentissage respiration nasale –  Diététique – Activités sportives .

Chirurgical: 

-Résection frein court de langue – Chirurgie de résection partielle ou totale : végétations, amygdales – Réfection de cloison nasale – Orthodontie : disjonction maxillaire, avancée mandibulaire.

Dans les cas les plus sévères, si l’enfant a beaucoup de symptômes , peut se discuter la ventilation nocturne comme chez l’adulte.

Votre enfant ne dort pas assez

CE QUI EST NORMAL de la naissance à 3 ans

« Mon bébé bouge et fait du bruit la nuit. Parfois il pleure »

Le sommeil évolue en parallèle avec le développement du cerveau. Sa durée, sa répartition sur la nuit et sur la journée,  sa structure sont très différents chez un nouveau-né, un bébé de 6 mois, un enfant de 6 ans et un adolescent de 16 ans (Cf. chapitre sommeil normal)

Si le sommeil de l’adulte est composé pour moitié de sommeil léger contre seulement un quart de sommeil profond et un quart de sommeil paradoxal, le sommeil du tout petit est composé pour moitié de sommeil profond et pour moitié de sommeil paradoxal. Ces deux stades de sommeil sont absolument nécessaires pour sa croissance, ses apprentissages, la bonne de ses émotions etc … Or en sommeil paradoxal on rêve. Et un nourrisson qui rêve bouge, rit, pleure, ouvre les yeux …  Même le fœtus et le prématuré rêvent et à ce stade on ne parle d’ailleurs pas de sommeil paradoxal mais bien de sommeil « agité »  à cause de toutes ces mimiques, ces grimaces, ces petits gestes.  

BON A SAVOIR : un enfant qui bouge ou pleure la nuit n’est pas toujours réveillé. Il ne faut pas le déranger.
Comme les adultes, les enfants dorment par cycle. Et à la fin de chaque cycle ils se réveillent, se retournent  et débutent un autre cycle. Chez un tout petit, un cycle de sommeil dure 50 minutes contre 90 minutes en moyenne chez un adulte. Un nourrisson se réveille donc plus de 10 fois par nuit !! Un enfant de 3 ans se réveille 4 ou 5 fois entre minuit et 5 heures du matin ! Parfois il se manifeste pour vérifier si vous êtes là, surtout si vous étiez à côté de lui quand il s’est endormi. Il pleure ou s’il marche déjà il vient vous voir.
BON A SAVOIR : Votre enfant  se réveille naturellement plusieurs fois la nuit sans que vous vous en rendiez compte. Si cependant il se manifeste, moins vous interagirez avec lui, plus vite il se rendormira (Cf. chapitre insomnies provoquées)
BON A SAVOIR : En enfant qui s’endort dans vos bras ne comprend pas pourquoi vous n’êtes plus là quand il se réveille. Vous devez avoir quitté sa chambre avant qu’il soit endormi

Lorsqu’il s’endort, bébé peut se balancer. Il se berce. Ce sont des rythmies d’endormissement. Deux bébés sur trois le font, à l’endormissement et à chaque réveil la nuit. Ceci peut commencer dès 6-9 mois et être très fréquent à 18 mois. Elles doivent avoir disparu pour ses 5 ans. LA seule chose à faire, éviter qu’il se cogne et éloigner le lit du mur.

En fonction du stade de sommeil dans lequel il se trouve, la respiration de votre enfant sera très différente. En sommeil profond, elle est calme, très régulière. En sommeil paradoxal elle est beaucoup plus irrégulière, avec parfois de petites pauses chez les plus jeunes. Dans tous les cas, en dehors d’un gros rhume ou d’une période d’allergie, votre enfant ne doit jamais ronfler de manière habituelle (Cf. chapitre apnées du sommeil). En cas de ronflements fréquents, parlez-en à son pédiatre et surtout faites au mieux pour que son nez soit rapidement débouché : mouche-bébé, lavage-irrigation des fosses nasales (Cf. tutoriel vidéo)

Pour les conseils : INSV (0-3 ans) ; https://sommeilenfant.reseau-morphee.fr

« Mon enfant refuse d’aller se coucher »

Chez le tout petit, parfois dès la maternité, les pleurs incessants du soir sont très fréquents, quasiment habituels. Il n’y aura pas de solution miracle. C’est une étape. Elle passera. L’important est de ne pas s’emporter ou de ne pas prendre de mauvaises habitudes qui feraient durer ce phénomène plus longtemps que nécessaire. C’est épuisant. Si vous êtes à bout, demandez à votre conjoint, papy ou mamy de s’occuper de l’enfant ce soir-là et isolez-vous pour vous détendre. Si vous êtes en forme, mettez en place des rituels qui favorisent l’endormissement : obscurité, bercement … Pourquoi ne pas installer un rocking-chair dans la chambre de bébé. Installez-vous dans sa chambre, avec une lumière très douce, asseyez-vous ou promenez-vous, fredonnez en vous concentrant sur autre chose que ses pleurs

Dans tous les cas, installer un rituel de coucher adapté est important. C’est un moment privilégié avant la séparation de la nuit. L’enfant doit être rassuré par l’attention que vous lui portez et il doit savoir que vous serez présent à son réveil le lendemain matin. Il doit comprendre à quel point il a de la chance d’aller dormir. Vous-même, n’aimeriez-vous pas pouvoir dormir autant que lui ?? Ce rituel doit être court (15-20 minutes), immuable quel que soit le soir de la semaine, WE etc … et se terminer par une petite phrase qui explicite clairement les choses : il dormira seul et ne doit pas venir vous réveiller. Par exemple : «Bonne nuit mon chéri. Fais de jolis rêves et tu me les raconteras demain matin»

Ce rituel doit être très différent de l’activité de l’enfant la journée. Il doit être réalisé en semi-obscurité, au calme, sans avoir recours à un écran et l’adulte doit avoir quitté la chambre avant que l’enfant s’endorme. Le biberon ne doit pas être utilisé pour endormir l’enfant le soir ni l’aider à s’endormir à nouveau la nuit. Le lit ne doit pas être un terrain de jeu. Seul doudou peut dormir avec lui car doudou est un compagnon qui veille sur lui pendant le sommeil. S’il se réveille la nuit, il se rendort avec doudou. Il ne commence pas à jouer avec ses jouets de la journée.

Les tout-petits n’ont pas peur du noir. La peur du noir est une étape habituelle qui n’existe pas avant 2 ans alors ne l’habituez pas à dormir avec une veilleuse avant.

« Mon bébé est-il en sécurité la nuit ? »

Il est normal de s’inquiéter de la sécurité de son enfant la nuit, surtout quand il s’agit du premier, mais le surveiller tout le temps n’est pas possible. C’est épuisant pour vous et source d’angoisses qu’il percevra et qui ne l’aideront pas à s’endormir. Il est possible d’accoler le lit de bébé à votre lit les 6 premiers mois. Il a été prouvé que cela limitait le risque de mort subite mais ensuite il suffit de respecter quelques règles simples pour qu’il dorme en toute sécurité dans sa propre chambre. Tout doit être fait pour que bébé respire bien la nuit.

Ne fumez pas dans la maison ni sous sa fenêtre. Aérez la chambre tous les matins après son réveil. Ne la chauffez pas trop, 18-19 degrés suffisent. Couchez bébé dans une turbulette, sur le dos. Son visage ne doit pas pouvoir s’enfouir dans quoi que ce soit tant qu’il n’est pas capable de se retourner seul : pas d’oreiller, pas de couverture, pas de barreaux trop espacés, pas de tour de lit, pas de peluche … Sauf cas très exceptionnels, s’il est malade, il ne doit pas dormir avec vous. Les lits des adultes ne sont pas adaptés et le risque de suffocation est important

Dans la chambre, évitez la moquette et ne laissez pas entrer les animaux de compagnie. 

« Mon enfant a peur du noir »

C’est une étape classique du développement. Il faut éviter de renforcer ce phénomène qui disparaîtra alors comme il est venu. Utilisez le renforcement positif. Expliquez-lui que c’est normal d’avoir peur du noir quand on est petit mais qu’il ne craint rien. Revenez avec lui sur une autre peur qu’il avait avant et qu’il n’a plus maintenant : dormir tout seul, entrer dans la mer en vacances, caresser le chien du voisin … aidez le à se sentir fort. Installez temporairement une veilleuse dans la chambre ou dans le couloir en laissant la porte entre-ouverte. Faites le tour de la chambre avec lui pour confirmer l’absence de monstre. Il a aussi peut-être des angoisses d’abandon : quand vous souhaitez bonne nuit à votre enfant, pensez à lui souhaiter de jolis rêves et à lui donner rendez-vous le lendemain matin.

Enfin bien sûr, interdiction de regarder des programmes télé qui font peur avec le grand frère adolescent ou le journal télévisé avec papa et maman.

CE QUI EST INHABITUEL, PARFOIS GÊNANT  MAIS PAS INQUIÉTANT entre 3 et 10 ans : les parasomnies

Les parasomnies sont des phénomènes normaux dans l’évolution du cerveau mais ils ne sont pas présents chez tous les enfants. Il y a des familles où les gens parlent ou bougent la nuit.

BON A SAVOIR : si votre enfant présente des parasomnies c’est pour 3 raisons : (1) la génétique : vous ou d’autres personnes de la famille étiez comme lui au même âge, (2) il manque de sommeil (Cf. Les besoins de sommeil en fonction de l’âge et Les troubles organiques du sommeil, (3) il est anxieux.

« Mon enfant se balance pour s’endormir »

Il se berce. Ce sont des rythmies d’endormissement. Il n’en a pas vraiment conscience. Il le fait au coucher et il recommence dès qu’il se réveille la nuit. Il peut bouger la tête (jactatio capiti) ou tout le corps (body rolling). Deux problèmes : le bruit et la tête qui cogne contre le lit.

BON A SAVOIR : C’est fréquent entre 18 mois et 5 ans. Si ça persiste plus tard il faut rechercher une cause d’anxiété. En attendant, il faut aménager la chambre pour éviter qu’il se cogne (éloigner le lit du mur ; pas de tête de lit) ou que le lit fasse du bruit (matelas au sol)

« Mon enfant fait des cauchemars »

 Il se réveille après minuit. Il crie ; il pleure ;  il vous appelle. Il se calme rapidement quand vous arrivez et il vous raconte qu’il a vu un monstre. Pas de problème! Ce monstre ne fait pas le poids face à vous!!! Vous pouvez aussi lui faire dessiner le monstre, le brûler ou l’enfermer avec lui dans le tiroir de la table de nuit de papa. Pourquoi pas accrocher un dream-catcher à la vitre en lui expliquant que le cauchemar y est prisonnier et sera détruit par les premiers rayons du soleil quand vous ouvrirez les volets le matin …

BON A SAVOIR : les cauchemars ne sont que des rêves à tonalité négative qui témoignent du bon fonctionnement du cerveau : son sommeil paradoxal l’aide à gérer ses émotions. D’ailleurs vous aussi vous en faites parfois. S’ils sont très fréquents il faut en rechercher la cause dans sa journée : Vit-il une situation difficile ?  Regarde-t-il des  films qui font peur avec son grand frère etc …

« Mon enfant fait des terreurs nocturnes »

Il réveille toute la maison par ses hurlements. Quand vous arrivez il ne vous reconnait pas. Il vous repousse. Pendant 10 à 20 minutes vous ne savez pas quoi faire pour qu’il se calme. Il est paniqué, en sueur.  Son cœur bat la chamade. Il ne vous répond pas puis il finit par se rendormir … pas vous ! … et le matin il ne se souvient pas de grand-chose

BON A SAVOIR : les terreurs nocturnes sont des parasomnies fréquentes entre 4 et 8 ans. Un enfant sur 10 en fait de temps en temps. Si elles sont très fréquentes ou si elles persistent après 10 ans elles témoignent d’une anxiété dont il faut chercher la cause avec un psychologue.

« Mon enfant est somnambule »

Il s’assied dans son lit. Il parle. Il rit. Il sort de son lit. Il s’habille pour l’école au milieu de la nuit. Il ne vous voit pas. Mais ce n’est pas grave car il se laisse reconduire jusqu’à son lit et il se rendort. 

BON A SAVOIR : Le somnambulisme n’a aucune conséquence sur la journée de votre enfant car pendant tout le temps où il se balade dans la maison, il est sommeil profond !! Donc il récupère. De même, il y a très peu de chance qu’il tombe ou qu’il se blesse car il a partiellement conscience de son environnement. Néanmoins, il faut s’assurer qu’il ne sorte pas, ni par la porte, ni par la fenêtre. 
BON A SAVOIR: Trucs et astuces pour limiter le problème : (1) Poser une sécurité aux fenêtres et fermer la porte d’entrée à clé ; (2) pour lui, pas de lits superposés ; (3) une chambre bien rangée pour ne pas trébucher ; (4) éviter ce qui peut le réveiller la nuit (lumière, bruit, fièvre, douleur) ; (4) ne pas lui raconter tous les matins les bêtises qu’il a encore fait cette nuit. Ça le met mal à l’aise et le stress favorise les épisodes. 
BON A SAVOIR : Pourquoi ne faut-il pas réveiller un somnambule ? Parce qu’il dort profondément et que si vous le réveillez en sursaut il prendra peur, tentera de se sauver et tombera dans les escaliers.

QUAND CONSULTER: Si elles sont très fréquentes (plusieurs fois par semaine) et qu’elles perturbent le sommeil de toute la famille. Si elles persistent après la puberté ou si l’enfant se blesse.

« Mon enfant fait encore pipi au lit »

Article en cours de rédaction par un pédiatre

Le sommeil de votre enfant est très agité

En cours de rédaction

Cet article abordera les épilepsies nocturnes et le syndrome des jambes sans repos. 

Le somnambulisme et autres parasomnies ont été abordées dans le paragraphe précédent « Mon enfant ne dort pas assez »

Votre enfant dort trop

En cours de rédaction

Cet article abordera les hypersomnies rares (narcolepsie, hypersomnie), les hypersomnies dues à des problèmes de santé autres que le sommeil. 

 

PREPARER LA CONSULTATION CHEZ LE SPECIALISTE

PREPARER LA CONSULTATION CHEZ LE SPECIALISTE

Chers parents. Vous allez consulter un médecin spécialiste dans le cadre d’un trouble du sommeil. Pour l’aider dans sa prise en charge, certains questionnaires peuvent être remplis avant de la consultation.
Vous trouverez ainsi parmi ces documents: un agenda de sommeil à choisir selon l’âge de l’enfant et à remplir 15 jours avant la consultation, des questionnaires d’évaluation de la somnolence et du comportement de l’enfant , un questionnaire de préparation à la consultation précisant les antécédents et les principaux symptômes de votre enfant.
N’hésitez pas à les remplir en amont de la consultation et de les apporter à votre spécialiste le jour J.

Documentation PDF à télécharger

DOCUMENTS ET TUTORIELS

https://www.youtube.com/watch?v=tNtFm1SRBog

DOCUMENTS ET TUTORIELS

Vous trouverez divers documents et tutoriels sur les troubles du sommeil de l’enfant. N’hésitez pas à y jeter un oeil.

Cette rubrique rassemble des documents très visuels sur les troubles du sommeil de l’enfant.

Vous pourrez y trouver le livre, « Un sommeil de  Marmotte »,  ou comment expliquer aux enfants les apnées du sommeil au travers des aventures d’une petite marmotte , tout en illustrations colorées.

Allez explorer « Le Guide du sommeil de l’enfant » qui vous explique pourquoi la prise en charge des troubles respiratoires nocturnes nécessite l’intervention de plusieurs spécialistes.

Enfin faites un petit tour sur les différents tutoriels vidéos vous expliquant comment rééduquer les muscles de la langue et de la gorge  ou encore comment faire un bon lavage des fosses nasales.